Qu'est-ce que la classe FLS ?

Qu'est-ce que la classe FLS ?

C'est une classe d'accueil pour les élèves étrangers qui arrivent en France et qui ne parlent pas correctement le français. Ils y restent une année scolaire, parfois plus quand ils sont arrivés en cours d'année.

Les élèves viennent de tous les pays du monde : le Portugal, la Tunisie, la Roumanie, la Croatie, le Cap-Vert, l'Albanie, la Tchétchénie, l'Italie...

Ils ont moins d'heures de cours que les autres élèves Français mais ils doivent travailler davantage à la maison.

Cette année, ils ont 18 heures de Français, 4 heures de Mathématiques, 1 heure d'Arts Plastiques, 2 heures de CDI.



FLS : Français Langue Seconde (celle qu'on apprend en plus de la langue maternelle)

Dans une classe FLS, on apprend :

- la langue française

- l'enseignement du français des classes de collège

- la culture et les us et coutumes des Français

- le fonctionnement et le règlement d'un collège en France



L'objectif est une intégration réussie : dans sa classe, dans son collège, dans son nouveau pays.

mercredi 25 juin 2014

Exposition des projets photographiques au collège

En cette fin d'année, ça y est, les deux projets photographiques sont terminés et exposés en salle polyvalente.
Le premier, réalisé avec Simon Couvin : Sur les pas de Jean Gilletta, de retour du TPI.
Chaque élève s'est inséré dans un paysage immortalisé par Jean Gilletta avec ce qui, à leur yeux, représente le mieux leur pays.

Deni en costume tchétchène, sur l'avenue Jean Médecin



Lina offre des gâteaux tunisiens dans le jardin Albert 1er

Andrea en Miss Roumanie surplombe la Grande roue

Leinize s'envole avec le drapeau cap-verdien sur la Coulée verte
Wilson en footballeur portugais à la Réserve
Adam et sa pizza italienne sur la Promenade des Anglais

Raquel mange des "pasteis nata" portugais dans une cour près du port
Rayana en costume tchétchène sur la place Massena

Le second, avec Anthony Lanneretonne : Regards de Vernier, Regarde Vernier !

Alexandre devant le collège




Ronilson a voulu photographier son immeuble


Maria a choisi le café/restaurant tenu par ses parents


 

Marlène au marché de la Libération 




 

Les photos surexposées de Nop à la gare du Sud

Le groupe de lutte de Magomed



Jessica au jardin Thiole et derrière le tram Libération

Aurora photographie le groupe de soutien de l'Appese



 

Amina dans la rue Vernier

 

Aldona immortalise le carnaval au collège

C'est la rencontre avec un quartier de Nice.  
Une rencontre entre un quartier et des enfants qui viennent d'y arriver, quittant leur pays, souvent le premier endroit qu'ils ont connu de Nice : Vernier et ses hôtels meublés qui accueillent les migrants.
Ils y vivent mais le voient-ils vraiment ? Ses rues, ses boutiques, ses habitants, nous sommes allés à leur rencontre, nous les avons observés et immortalisés.
Une école du regard, une recherche de l'instant photographique en compagnie d'Anthony Lanneretonne, photographe professionnel, qui a su apprivoiser les élèves de la classe d'accueil et les aider à s'approprier leur lieu de vie. 

Voilà, l'année scolaire est terminée ! Nous sommes épuisés et allons bien profiter de nos vacances attendues et méritées !!!
Je vous souhaite à tous de beaux jours de farniente et de baignade, pour revenir en pleine forme à la rentrée : ) 


vendredi 30 mai 2014

Vernissage au Théâtre de la Photographie et de l'Image !!!


Le lundi 2 juin 2014 à 19h, huit élèves de la classe FLS exposeront pour la première fois leurs travaux photographiques avec leurs camarades d'autres établissements, au TPI.
L'exposition restera une semaine dans les lieux.
Entrée libre.Venez nombreux !

Partir sur les traces de Jean Giletta, c'est 
découvrir            
le patrimoine niçois : un Nice de carte postale en noir en blanc, le Nice de la Belle époque, 
celle de la jetée promenade ou des 
lavandières sur le Paillon.

Avec le photographe Simon Couvin, nous avons emmené les élèves de la classe d'accueil FLS du collège Vernier là où ces photos ont été prises : la Réserve, la Promenade des Anglais, l'avenue Jean Médecin, le jardin Albert 1er...
Chacun d'entre eux a choisi un lieu et l'a photographié tel qu'il est aujourd'hui. Dans ce passage du noir et blanc à la couleur, ils ont mesuré les évolutions de la cité : ce qu'elle a détruit (le Casino), ce qu'elle a caché (le Paillon), ce qu'elle a retrouvé (le tram).
De retour au collège, les élèves ont eu pour mission d'insérer leur portrait, réalisé dans la classe transformée en studio, dans le paysage niçois actuel.

    Ainsi, ces enfants étrangers, exilés dans un pays encore inconnu,.s'y sont intégrés avec leurs particularités : immortalisés avec ce qui à leurs yeux représente le mieux leur pays (un drapeau, une spécialité gastronomique, un costume traditionnel), ils ont posé pour la postérité et se sont fondus dans le décor de la ville qui les a accueillis.

samedi 10 mai 2014

Markha est en 3ème au collège et elle a passé le brevet blanc avec ses camarades.
Elle a écrit ce magnifique texte, que j'ai corrigé. Je lui ai demandé l'autorisation de le publier sur le blog, elle a accepté. Merci, Markha de nous le faire partager !

"Je suis une fille d’origine Tchétchène née le 12 mars 1998.
Je suis l’aînée de la famille, je vis en France depuis plus de 8 ans en tant que réfugiée politique.
On peut dire que la France m’a sauvée. A présent, je vais vous évoquer un moment difficile, même inoubliable.

1998 : Je suis née dans les bombardements, les cris, les pleurs. Ces moments m’ont fait grandir mentalement, penser différemment, je ne suis pas une adolescente comme les autres.

1999 : Les Russes ont demandé à tous les habitants de la République Tchétchène de partir, nous devions quitter notre terre. Toute personne n’ayant pas quitté la Tchétchénie était considéré comme « combattant ». Le dernier délai était le 11 décembre 1999.

Mon père, ma mère, et moi, nous avions dû quitter la Tchétchénie, ce qui veut dire se séparer de nos biens.
Nous nous sommes séparés de notre terre, de notre famille, pour se réfugier en Ingouchie, une petite république pas loin de la Tchétchénie.
Notre fuite en Ingouchie n’a pas servi à grand-chose, car la Guerre nous poursuivait.

Nous avons, pendant des jours et des semaines habité dans une cave, c’était le seul endroit où l’on pouvait être tranquille, peut-être un peu en sécurité. Mais, nous entendions toujours les bombardements, la Guerre résonnait dans notre tête. Dans cette cave, d’autres familles étaient avec nous. Parfois, il nous arrivait de ne rien manger pendant des jours.
L’angoisse, l’inquiétude ne nous donnait pas envie de manger.
Mon père et d’autres hommes amenaient les blessés, ma mère, qui est infirmière les soignait, elle se faisait aider par d’autres femmes.
Nous avions tous peur de ne plus nous réveiller le lendemain, perdre un proche.

Quand la Guerre se calmait, c’était le seul moment où l’on pouvait sortir de cette cave.
Tout était détruit, il n’y avait plus d’arbres, plus de maisons, le ciel avait perdu sa couleur, il y avait du sang partout, des cadavres, c’était semblable à un enfer.

Pendant la Guerre, j’avais peut-être deux ans, j’espérais voir un oiseau qui vole, pour me dire que tout n’était pas fini, me dire que si cet oiseau avait survécu, nous aussi, nous pouvions survivre. Malheureusement, je n’ai jamais pu rencontrer cet oiseau. Je savais que ce n’était pas possible de voir un oiseau, mais je ne souhaitais pas perdre espoir. Personne ne voulait perdre espoir.

Toutes ces personnes ont été très courageuses. Nous pensions que cela n’allait jamais se finir.
Je n’ai jamais compris ces jeunes soldats qui croient tout ce qu’on leur raconte. Ils tuaient des femmes, des hommes, des enfants ; ils les voyaient comme des ennemis. Beaucoup d’enfants ont perdu mères et pères. Beaucoup de parents ont perdu des enfants. Des jeunes hommes âgés de 14, 15 ans ont été abattus, je ne vois pas en quoi ces personnes étaient leurs ennemis ? Pour nous la liberté n’existait plus, c’était un crime de vouloir rester sur sa terre." (Markha Khadjieva)

mardi 1 avril 2014

Le Carnaval au collège Vernier !!!

A l'occasion du Carnaval au collège, le dernier jour avant les vacances de Pâques, et dans le cadre du projet photo de la classe, nous avons demandé à deux élèves FLS, Aurora et Aldona, de prendre des photos :



Qui peut donc se cacher derrière ce masque horrifique ? (Réponse : Ronilson !)

Projet photo (suite...)

Le lundi 10 février, nous avons enclenché la seconde session du projet Photographique avec Anthony Lanneretonne, photographe professionnel.
Son intervention a commencé par un rappel de l'histoire de la Street photography ou Photographie de rue, le thème choisi pour le deuxième groupe qui va travailler sur le projet.
Un petit aperçu des séances photo dans le quartier Vernier :

 






Et Mme Martin-Cocher qui fuit les photographes !!!

lundi 17 février 2014

Demi finale départementale UNSS de basket ball

Aurora et Aldona, élèves de la classe FLS, encadrent leurs camarades
Au collège Alphonse Daudet, l'équipe féminine du collège Vernier au complet : elles ont perdu mais gardent le sourire, montrant là un vrai esprit sportif !
Et Mme Denojean, leur professeur d'EPS, tient à signaler qu'Aldona a marqué un panier dès son entrée sur le terrain !
Bravo à elles !!!

mardi 11 février 2014

Les absences de Gianluca...



Dans le cadre de l'ouverture du blog aux anciens élèves de FLS, Gianluca aujourd'hui élève de 4ème, nous explique ses nombreuses absences du premier trimestre et tente de mettre un mot sur ses difficultés :
"Bonjour, je m'appelle Gianluca, j'ai 15 ans et demi.
Aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi j'ai fait toutes mes absences au collège Vernier.
Toutes les absences dont je vous ai parlé avant, c'est parce que des fois j'avais pas envie d'y aller.
Je me posais des questions : Pourquoi dois-je refaire le collège ? Pourquoi en 4ème, ça sert à quoi ? Ma réponse c'est que quand j'étais dans mon pays, dans les derniers mois, j'avais fait des efforts, j'ai changé de collège parce que je croyais que je pouvais avoir un meilleur futur et j'ai réussi,  j'aurais dû aller en première année de lycée. J'ai aussi eu des problèmes de santé...
Bon j'espère que je puisse aller en 3ème prépra-pro et bientôt faire trois ans d'hôtellerie pour devenir pâtissier."

Et sa traduction en italien :  
"Buongiorno, mi chiamo Gianluca, ho 15 anni e mezzo. 
Oggi vi spieghero perchè ho fatto tutte le mie assenze alla scuola media Vernier. Tutte le assenze di cui vi ho parlato prima, è perchè delle volte non avevo voglia di andarci. Mi ponevo delle domande : Perchè devo rifare la scuola media ? Perchè in 3 media, a cosa serve ? 
La mia risposta è che quando ero nel mio paese, negli ultimi mesi avevo fatto degli sforzi per andare alle superiori e ci sono riuscito. Ho avuto dei problemi alla salute...
Bene spero che possa andare in 4 media preparata e presto fare 3 anni di alberghiero per diventare pasticciere." 

 Merci Gianluca, d'avoir partagé avec nous ce moment difficile de ton intégration !